L’accessibilité numérique
L’accessibilité numérique est la possibilité pour toutes les personnes d’utiliser les outils informatiques, quelle que soit leur façon d’y accéder.
L’accessibilité est importante en premier lieu pour les personnes handicapées qui rencontrent plus d’obstacles à la navigation que les autres utilisateurs. On classe généralement les handicaps en 4 catégories : auditif, cognitif/neurologique, moteur, et visuel. Les difficultés rencontrées lors de la navigation sont différentes selon chaque catégorie, mais aussi selon le niveau de handicap, et les technologies d’assistance utilisées.
Les contenus numériques sont disponibles de multiples façons. Les plus connues sont le clavier et la souris mais il existe également des technologies d’assistance qui pallient une déficience, comme les lecteurs d’écran, les loupes ou encore les claviers adaptés. L’ensemble de ces outils sont facilitateurs d’accès mais fonctionnent correctement si les sites sont construits de manière accessible.
Ainsi, le contenu et la navigation doivent être accessibles à l’utilisateur, indépendamment des moyens dont celui-ci dispose. Il est difficile d’estimer le nombre de personnes concernées tant les critères de prise en compte peuvent différer.
On peut d’ailleurs inclure toutes les personnes confrontées à une palette très variable de ces handicaps : les personnes âgées, par exemple mais aussi les « handicaps contextuels » que tout le monde est amené à rencontrer (manque de luminosité, environnement bruyant, fatigue…) ainsi que le large éventail de périphériques utilisables pour consulter des sites internet.
Au final, l’accessibilité concerne tout un chacun.
Dans une société accessible, toutes les personnes, handicapées ou non, peuvent communiquer, échanger et participer à la société. Le numérique est un vecteur efficace pour construire cette société.
Quel cadre pour l’accessibilité du web en Belgique ?
L’accès à l’information est un des droits fondamentaux de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Certains pays punissent les sites internet publics non accessibles. Rendre son site accessible équivaut finalement à respecter la loi !
En France
En France, depuis 2009 le RGAA (Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations) propose un ensemble de règles qui fixent le cadre du référentiel d’accessibilité des services de communication publique en ligne. Depuis 2016, la loi pour une République numérique exige de l’ensemble des sites des administrations publiques d’afficher, sous peine de sanctions financières, leur niveau de conformité aux règles d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Les grandes entreprises telles que les enseignes de distribution ou les constructeurs de téléphones sont également concernées par une obligation d’accessibilité.
En Belgique
Un bon nombre de communes wallonnes ont intégré dans leur déclaration de politique communale ou dans leur plan stratégique transversal l’objectif de dynamiser leurs conseils consultatifs communaux et d’investir dans l’inclusion des personnes handicapées et des ainés. Un travail sur l’accessibilité des sites Internet d’utilité publique répond à cet objectif politique et citoyen et permet de créer du lien entre les personnes concernées.
En Belgique, aucun cadre n’est obligatoire aujourd’hui dans le contexte purement web. Les propriétaires de sites peuvent toutefois entrer dans une démarche d’accessibilité en obtenant le label proposé par Anysurfer. La Directive européenne de 2016 vient changer la donne et notre pays devra l’avoir transposée en septembre 2018. A partir de cette date, les sites publics devront respecter un cadre établi et être mis en conformité dans un délai maximum de 2 ans.
Le cadre technique retenu par la Directive européenne se base sur les critères et principes des WCAG.